Intervention de Nanou JAUMOUILLIE, hier soir à l'Oratoire.

Bonsoir,

Pour débuter cette intervention, permettez moi de vous demander de ne pas être trop exigeants avec moi, je n’ai pas le talent d’orateur de mes aînés et n’ai pas l’habitude de m’adresser à une telle assistance. Pourtant, malgré notre manque d’expérience, le Parti Socialiste fait confiance à ses jeunes, en n’hésitant pas à leur laisser la responsabilité d’une intervention publique. En effet, être jeune et respecter les jeunes, ça ne consiste pas à les placer en début de liste comme chez certains pour faire « représentation » voire « quota », sans qu’ils n’aient par la suite la possibilité de prendre librement la parole.

Non. Respecter les jeunesses, c’est avant tout avoir l’audace de lui faire confiance.

D’ailleurs, on parle souvent de « la jeunesse », comme si la jeunesse était une problématique sociétale en tant que telle. C’est au contraire une problématique transversale liée à la fois aux questions d’emploi, de logement, d’accès aux transports, etc… Une problématique transversale qui, certes est plus complexe du fait de l’autonomisation de ses acteurs, mais qui touche toutes les catégories sociales.

• c’est justement pour cette raison que les « questions jeunesses » ne peuvent, ne doivent être apartisanes et dépolitisées. Il n’y a pas de réponses de jeunes qui s’opposeraient à des réponses d’anciens, mais bien des réponses de gauche qui s’opposent à des réponses de droite.

[Et ça, Maxime, tu l’as bien compris]

Et justement, quand on voit la politique menée à l’échelle nationale par l’UMP, on se dit qu’il n’a jamais été aussi facile d’être de gauche. Leurs pratiques, leurs aspirations, leurs mesures, tout nous oppose à eux. Nous ne pouvons que rejeter la politique menée par les amis parisiens de Mme Morvant (qui, bien qu’elle s’en cache depuis la baisse de Sarkozy dans les sondages, appartient bien à l’UMP).

La politique menée par ce gouvernement ne fait que commencer, 9 mois « seulement » qu’il est au pouvoir, et nous en faisons déjà les frais. Malheureusement, je crois que le pire est à venir. Ce qui nous attend après les municipales est redoutable.

Deux raisons majeures nous obligent donc à gagner ces élections :

1- D’abord, il faut que nous restions aux responsabilités afin de consolider les mécanismes de solidarité pour que nous ayons, individuellement et collectivement, les reins le plus solide possible pour supporter cette politique socialement injuste, économiquement inefficace, humainement intolérable.

Et quand on voit ce que Maxime et son équipe ont déjà pu réaliser ces 6 dernières années pour pallier le désengagement de l’Etat et offrir aux Rochelais une certaine sécurité, et ce sans même augmenter la fiscalité, on se dit que l’alternative à la droite existe.

Justement, ça m’amène à évoquer la 2^ème raison :

2- Il faut également gagner ces élections et poursuivre le travail de transformation sociale à La Rochelle pour montrer que la gauche est indispensable. A l’heure où on voudrait nous faire croire que la gauche est ringarde, obsolète, décalée, nous montrons à la Rochelle qu’elle est au contraire garante du progrès social. Et nous devons continuer à le prouver, faire de nos municipalités des bastions de résistance à la politique de l’UMP.

Face à une droite qui monopolise presque tous les pouvoirs politiques, médiatiques et financiers, et qui diffuse -ou plutôt infuse- son modèle idéologique quotidiennement, il nous faut répondre par une véritable bataille culturelle :

• à l’individualisme nous répondons la solidarité,

• au communautarisme nous répondons le vivre ensemble,

• à l’assistanat nous répondons l’autonomie,

• au chacun pour soi et Dieu pour tous nous répondons la laïcité !

Ces valeurs fondent l’identité de notre ville. La gauche rochelaise le prouve depuis longtemps [et je te fais confiance à 100% Maxime pour poursuivre cet effort].

Le projet 2008-2014 est une pierre supplémentaire à l’édifice commun.

Il ne tient qu’à nous tous d’y adhérer, de le porter, de le poursuivre, de l’approfondir, pour que notre cité soit toujours plus enviée.

C’est pour toutes ces raisons, cela ne vous surprendra pas, que je vous invite à voter massivement dès dimanche pour la liste portée par Maxime Bono.